Question sur l'emploi au vu de la crise

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Sujet

Question sur l'emploi au vu de la crise

il y a 15 ans
Inscrit depuis 17ans sossa

sossa «Chargé d'affaires»

Bonjour à tous,

Étant jeune diplômé (ingénieur en instrumentation), je pose la question aux plus "anciens" de notre corps de métier. Si on remonte quelques années en arrière, en se fixant par exemple le début du nouveau millénaire (since 2001), les offres d'emplois nous concernant sont-elles moins nombreuses ?

Les profils et connaissances requis par les employeurs ont ils évolués ? Dans quel direction ? L'employabilité d'un jeune diplômé est t'elle en perte de vitesse ?

Merci à toutes personnes apportant sa contribution au débat.

Cordialement.

il y a 15 ans
Inscrit depuis 20ans GIDS

GIDS «Technicien instrumentation»

Oui nous pouvons nous poser beaucoup de questions

Le profil et les connaissances requises chez les jeunes sont toujours les mêmes, dynamisme, mobilité, humilité ..........

Un conseil : Il faut passer et répéter ses gammes pour monter et être respecté dans votre travail.

Pour cela il faut débuter concrètement à la sortie du cursus "scolaire". Pour débuter: Intérim, Sociétés de services ...... vous permettrons d'acquérir une expérience sur le terrain et vous permettrons d'évoluer patiemment ou rapidement dans nos différents métiers techniques.

En tout cas au siècle dernier c'était déjà comme cela ........

Courage dans vos recherches

Cordialement

GIDS

il y a 15 ans
Inscrit depuis 17ans sossa

sossa «Chargé d'affaires»

En vous remerciant pour vos éclaircissements.

Il est vrai qu'il faut en priorité acquérir de l'expérience, j'ai pu constater qu'avec 3 années d'expériences, les offres se font plus nombreuses et plus intéressante.

il y a 15 ans
Inscrit depuis 21ans lolo

lolo «Technicien maintenance»

Bonjour,

Effectivement l'emploi dans le milieu a changé. Il y a 15ans quand je suis arrivé sur le marché avec mon BTS CIRA, j'avais le choix du travail. C'était tres recherché, et le niveau BTS semblait etre la référence.

J'ai pratiquement fait partie de la dernière vague de ce genre d'embauche. Maintenant (dans l'usine) on emploi surtout des ouvriers électrotech qu'on fait évoluer après quelques années et quelques stages vers la fonction de technicien instrum.

Salutations.

il y a 15 ans
Inscrit depuis 15ans Mike64

Mike64 «Resp. instrumentation»

Bonjour,

Je suis moi aussi titulaire d'un BTS CIRA et quand je suis arrivé sur le marche du travail il y a 10 ans, je n'ai jamais eu de problème pour trouver du travail, mais il m'a tout de même fallu 4 ans avant d'obtenir mon premier CDI.

J'ai également travaillé pour 6 employeurs durant cette période. Je pense qu'aujourd'hui comme il y a 10 ans il faut passer par une phase de 2 ou 3 ans d'interim et CDD. Ceci pour acquérir de l'experience, en passant par plusieurs sites et donc plusieurs technologies.

Je te conseillerai de viser les gros groupes de sous traitants qui sont avides de profils débutants. Après une fois le CV un peu remplis, l'instrumentation est un domaine encore recherché, surtout si tu parles anglais et que tu acceptes les déplacements.

Bon courage.

il y a 15 ans
Inscrit depuis 17ans sossa

sossa «Chargé d'affaires»

Merci pour vos contributions.

Je parle anglais effectivement, et les déplacements à l'international sont ma priorité.

Le souci, c'est que pour qu'un débutant puisse directement partir à l'étranger, il est impératif de passer par la case VIE (Volontariat International en Entreprise).

Et aujourd'hui, les VIE sont de moins en moins nombreux malgré les réels avantages qu'offrent cette formule.

il y a 15 ans
Inscrit depuis 21ans vega

vega «Resp. Produits»

Bonjour,

Quelques commentaires au vol... La crise a affecté les emplois en instrumentation, c'est certain. Quelques constructeurs, distributeurs, installateurs, engineering, usines ont été contraints d'alléger leur effectif, entre autres en instrumentation.

Ceci accroît donc un peu la pression concurrentielle entre candidats, notamment pour les juniors qui se trouvent alors plus souvent en face de seniors. Par contre, entre autres qualités, les juniors sont potentiellement plus mobiles (peuvent changer de régions) ce qui augmente leurs chances.

Mais ce qui fera avant tout la différence et qui a déjà été exprimé ci-dessus, c'est la personnalité/ le comportement du candidat. Sachez bien qu'il n'est pas rare, à compétences inférieures, qu'une entreprise puisse décider de vous recruter en fonction du potentiel perçu lors des échanges, si toutefois une chance de vous exprimer vous ait été donnée après lecture du CV...

En effet, tout recruteur préfère trouver la "pépite" parmi 5 candidats reçus plutôt que d'enchaîner une vingtaine d'entretiens... ceci explique cela.

N'hésitez donc surtout pas, en accompagnement de votre CV, à accrocher un RV en téléphonant à l'entreprise. Créez pour vous même le 6ème entretien de recrutement... puisqu'il est crucial de figurer sur la ligne de départ.

En ce qui concerne l'export... Je vous confirme qu'un junior sans expérience dispose d'un handicap très lourd pour aborder ce type de job. (Il m'arrive aussi régulièrement de recruter des instrumentistes "export") Pourquoi ?

En effet, il existe quelques succès ici ou là. Toutefois la probabilité d'échec est très élevée. L'export pose quelques contraintes / requiert quelques qualités supplémentaires. - "la plus simple": bien entendu l'anglais... malheureusement c'est quasiment un drame national, le niveau d'anglais des étudiants français en filière technique est extrêmement faible. Pour être plus factuel, un niveau B2 en nomenclature européenne devrait être requis or la grande majorité des candidats ont un niveau A1, voire péniblement A2 - le sens de l'effort

Hier encore je discutais avec un chef d'entreprise - secteur instrumentation - et qui avait beaucoup de mal à recruter pour l'export. La difficulté qu'il invoquait était la fainéantise et la recherche de confort des candidats. Hélas, de ma propre expérience, je dois lui donner raison. Quand on travaille à l'export, on est très loin du pays natal mais aussi du régime français des 35h. Par exemple, si on traite l'export depuis la France, avec de nombreux voyages - il faut savoir partir un dimanche, voire un samedi, voyager très tard le soir, très tôt le matin, enchaîner les nuits d'hotel...

Si l'on a un contrat de droit local, bien entendu il représentera presque toujours plus de 35h par semaine... et pas nécessairement dans des endroits reconnus pour leurs qualités touristiques. Cela fait sourire n'est ce pas ? et l'on s'insurgerait facilement contre cette vision des choses.

Hélas, on s'aperçoit que c'est ainsi et vraiment très souvent. - Le coût de la démarche export Il existe différents régimes pour envoyer quelqu'un travailler à l'étranger, variables selon qu'il s'agisse de déplacements ponctuels ou de résidence à l'étranger. Vous avez évoqué le VIE, c'est une des possibilités, elle a l'avantage de réduire le coût.

Toutefois, il faut bien avoir conscience que ce n'est que la partie immergée de l'iceberg des coûts d'une démarche export. Toutefois au final, une réduction VIE ne représentera sur le coût total qu'une économie de 5, 10, 15, 20% selon la nature de la mission et de ce qui doit l'entourer. VIE ou non VIE n'est donc pas un élément déterminant de la décision d'envoyer quelqu'un en mission export, car souvent il n'est pas franchement déterminant pour le retour sur investissement.

- Le risque d'autonomie En environnement étranger, les aléas sont bien entendu plus nombreux. Ces aléas peuvent prendre des formes inattendues tant en nature qu'en ampleur (technique, juridique, commerciaux, culturels et même physiques etc). C'est ici que l'âge et l'expérience vont représenter un atout, la personnalité aussi évidemment. L'expression populaire dit "Les voyages forment la jeunesse", j'y souscris entièrement. Il y a un avant.. et un après. Je précise, qu'en terme de voyages, on ne peut pas considérer 15 jours dans un club à Djerba chaque année ou même 15 jours de trek organisés en Islande comme une expérience significative sur le plan professionnel export.

Face aux risques (larges) de l'autonomie, les entreprises vont préférer recruter des personnes ayant déjà fait leur preuve en la matière.

En résumé simpliste, à l'export dans le domaine technique il faut au moins avoir les épaules larges et l'esprit aventurier

Vous avez vraiment ces qualités et vous vous positionnez sur un projet à bon retour sur investissement. Malgré cela on ne vous considère pas ? (par exemple parce que prétendu trop jeune et inexpérimenté)

Je vous donne un tuyau infaillible !!! Je l'ai vu pratiqué plusieurs fois par d'autres et il a toujours fonctionné. Sur le principe, c'est extrêmement simple... mais il faut oser (question d'épaules) Vous rêvez d'un pays en particulier ? ou d'un secteur d'activité précis ? Prenez quelques renseignements juridiques (tourist visa, resident visa etc..) et économiques. Rassemblez 80% de vos économies Prenez un billet d'avion aller avec retour open sur le pays ciblé et Partez !

Un job de serveur pendant les 3 premiers mois et une chambre miteuse vous font peur ? Vous vous estimé trop diplômé pour être sous-payé à court terme ? Restez !

les voies classiques restent ouvertes avec les contraintes que vous connaissez. Au moins, je peux vous garantir que ceci est une autre expérience et autrement plus valorisante professionnellement que 15 ans de voyages organisés, surtout si vous avez pu trouver un job technique, aussi minime soit il.... par exemple il y a toujours des besoins de câbleur etc...

D'ailleurs un de mes amis est un ex cableur, arabe de surcroît. Il a le regard ensoleillé, mais surtout il n'a pas froid aux yeux. Il a très bien réussi à l'export

Bons voyages à tous ceux/ toutes celles qui rêvent d'expériences lointaines


il y a 15 ans
Inscrit depuis 17ans sossa

sossa «Chargé d'affaires»

Bonjour,

Merci pour cet apport enrichissant.

Me concernant, je suis depuis peu employé au sein d'un groupe numéro 1 dans son secteur. Le poste que j'occupe n'est pas orienté vers l'instrumentation mais il l'a côtoie.

Ce premier poste est assez contraignant au niveau des déplacements, mais après environ 10 mois de recherche d'emploi, je ne pouvais pas laisser passer cette occasion, de plus, j'espère une évolution rapide vers l'étranger dans des secteurs et des pays souhaités. (Il n'y a pas de contradiction entre la contrainte des déplacements et l'envie d'évoluer à l'étranger, c'est simplement que les déplacements courts et à répétitions sont usant et ne permettent pas de "poser ses valises" comme le permettrait un poste à l'étranger).

Ingénieur né en France d'origine Algérienne, je connais ce pays à travers autre chose que les clubs de vacances que peuvent proposer la Tunisie ou le Maroc. Il me manque cependant le minimum d'expérience et de pratique technique requis.

il y a 14 ans
Inscrit depuis 20ans pev22

pev22 «Resp. instrumentation»

bonjour

Tous les Français d'origine magrhébine ont une énorme carte à jouer. bon nombre de projet liées à l'Oil and Gaz se déroulent en algérie ou moyen orient, et le fait de connaitre la culture et /ou la langue font vraiment la différence.

A ceux là de valoriser leur double culture !

A+

il y a 14 ans
Inscrit depuis 17ans sossa

sossa «Chargé d'affaires»

Bonjour,

La remarque est très pertinente. D'autant plus que ce type de profil (qui est mon cas) contribue à réaliser des projets par des entreprises françaises dans des pays ayant de grandes ressources.

Mais auparavant, il faut acquérir de l'expérience car les entreprises envoient à l'étranger des personnes opérationnelles.