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21ans
[Edit by="MODERATOR1"][/Edit]
Bonjour,
Etudiant en licence professionnelle de conduite et gestion de procédés, je réalise une étude d'un process pour lequel nous devons mettre en place une boucle de régulation avec comme capteur au niveau de la conduite, un debitmètre.
Le but de notre étude est de trouver un débitmètre pouvant être adapté à plusieurs contraintes liées à un type de procédé. En effet, il faut que le débitmètre soit adaptable pour un fluide corrosif et visqueux (dans notre cas de l’acide sulfurique : H2SO4, d=1,83) et puisse fonctionné pour un diamètre de canalisation de 1 cm avec une plage de débit très faible(Q = 0,5 litre/heure). L’acide sera à température ambiante (20°C) et sera pur à 60%.
Nous avons donc le choix entre les méthodes intrusives et non-intrusives(pour cette dernière me confirmez-vous que seule la technique par US existe?)
Pour la technique intrusive nous avons opté pour un débitmètre soit électromagnétique, soit à turbine, chacun étant adapté aux contraintes du procédé et du produit.
Au final nous options plutôt pour la méthode à US mais à la lecture de précédents posts sur cette méthode il apparait que ce serait plutôt adapté pour des mesures ponctuelles et non pas un contrôle en continue sur un process...
J'en arrive enfin à ma question :-) :
Que me conseillez-vous donc au niveau des débitmètres intrusifs(sachant que nous avons plutôt affaire à un procédé d'echelle laboratoire ou demi-grand) et confirmez-vous mes doutes par rapport à l'utilisation du débitmètre à US au sein du procédé étudié?
Je vous remercie d'avance pour les réponses apportées!
Guus
MSN>>>Guus_Tacareli@hotmail.com
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20ans
Pour ma part, je considère qu'un débitmètre électromagnétique est non intrusif puisqu'à part le (très petit) bombé des électrodes, le passage est intégral. A ma connaissance le plus petit DN pour un débitmètre électromagnétique est de 1mm. L'essentiel pour ce genre de débitmètre est d'avoir une vitesse suffisante dans la conduite (au minimum 0,3 m/s) et bien sûr que le produit soit suffisamment conducteur. Ils existent avec toutes sortes de revêtement et tous types de matériel pour les électrodes.
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21ans
Merci pour la réponse.S'il y a encore d'autres avis n'hésitez pas.
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20ans
POUL
«Chargé d'affaires»
Bonjour, Guus ;
Pas de réponse sûre pour ma part, mais, comme d'habitude, plusieurs questions :
1/ concernant le fluide :
Vous parlez tout d'abord d'acide sulfurique de densité 1,83 (correspondant à une concentration de 100%), puis d'une concentration de 60% (correspondant à une densité de 1,51). A partir de quelles données doit-on baser notre recherche ?
Je sais, vous allez me dire que je suis pointilleux, MAIS :
Dans le cadre de votre recherche, vous envisagez plusieurs principes de mesure, qui sont :
a/ Mesure non intrusive (si j'ai tout compris, il s'agit d'une mesure s'adaptant sur votre conduite sans modification de tuyauterie, non ?). Dans ce cas, je ne vois que la mesure US (temps de transit ou doppler), mais, vu le micro-débit à mesurer, je ne vois pas qui pourrait vous conseiller.
b/ Mesure intrusive (donc avec insertion d'un capteur de mesure dans votre ligne).
Dans tous les cas, il faut absolument que vous vous mettiez dans l'idée qu'il vous faudra réduire votre diamètre de conduite afin d'assurer une vitesse minimale d'écoulement en vue d'une mesure relativement fiable.
- Débitmètre à section variable (à flotteur) : attention aux variations de densité / viscosité auxquels ces appareils sont très sensibles. NOTA : depuis peu, ces instruments peuvent être installés dans toutes les positions).
- Débitmètres électromagnétiques : la densité du fluide n'influe évidemment pas sur la qualité de la mesure, mais là, il faut être très vigilant quant aux variations de concentration de votre acide (au regard de la compatibilité physico-chimique de la combinaison revêtement / électrodes / disques de mise à la terre du capteur).
- Débitmètre massique à effet Coriolis : là, la densité joue son rôle, puisque le capteur est dimensionné par rapport à l'effet de masse de la veine fluide, ce qui conditionne ses limites d'incertitude. Par contre, même remarque concernant la nature exacte du fluide pour le choix des matériaux en contact.
2/ Concernant les conditions de service :
a/ Sens d'écoulement du fluide : horizontal ?, vertical (montant ou descendant) ?
b/ Longueurs droites disponibles amont/aval ?
c/ Matériaux de la conduite ?
d/ Le débit annoncé de 0,5 l/h est-il fixe ou variable, et, dans la deuxième hypothèse, dans quelles limites) ?
e/ S'agirait-il, par hasard, d'un débit pulsé ? (en aval d'une pompe doseuse à membrane ou à piston).
f/ Question primordiale : quelles limites d'incertitude recherchez-vous (SVP précisez en Q massique ou Q volumétrique) ?
g/ Enfin, quels sont les signaux de sorte dont vous avez besoin ?
SVP, lors de vos recherche auprès de vos différents fournisseurs potentiels, posez-leur toutes ces questions.
Bonne recherche, et tenez-moi au courant...
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20ans
Jyefash
«Technicien instrumentation»
Bonjour Guus et bonnes fêtes :)
Je travaille dans une industrie dite "de neutralisation", car nous traitons les acides provenant d'une entreprise chimique, acides principalement utilisés pour l'obtention de tels ou tels produits finis.
Autant vous dire qu'au premier stade du process, il n'y a que des acides qui véhiculent dans nos conduites :)
Nous n'avons principalement que des débimètres éléctromagnétiques sur notre site (de type PROMAG de chez E+H essentiellement), et n'avons jamais eu de défaillances à leur sujet.
De plus, il me semble que E+H dispose d'un logiciel (Field Check) pour simuler et vérifier un débit en se connectant directement sur la platine du transmetteur.
Par contre, n'ayant jamais utilisé les débimètres à ultra-sons, je ne peux m'avancer sur le sujet.
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21ans
boris
«Resp. instrumentation»
Bonjour,
Je vais me joindre aux collègues pour vanter les mérites du DEM (débitmètre électromagnétique), système peu intrusif et de principe simple. Il est vrai que dans ce cas relativement banal (petit diamètre, fluide propre et conducteur), tout peut marcher avec un matériau adapté : US, turbine, compteur volumétrique, Coriolis, vortex.... Le choix se fera sur le compromis précision-prix. Autre critère : le delta-P autorisé.
Bonne fin d'année à tou(te)s
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21ans
vega
«Resp. Produits»
Nous confirmons que pour cette application ou la vitesse d’écoulement très faible (0,2 cm/s !), la débitmètre ultrasonique non-intrusive ne peut être utilisée. Par contre au-delà de 10 cm/s et DN 6, la débitmètrie ultrasonique est parfaitement adaptée aux mesures ponctuelles tout comme en installation fixe…Il existe en effet des versions de débitmètres US bien spécifiques à ces deux configurations d’application.
Une solution éventuellement compatible serait un massique en DN 1 mm avec tubes de 0.6 mm de section intérieure à condition que l'inox 304L résiste à l'acide sulfurique...
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20ans
infos
«Resp. instrumentation»
Bien qu'un peu tard, je vais moi aussi vanter les mérites du débitmètre électromagnetique(DEM).
Nous utilisons des DEM pour l'acide sulfurique de concentration 98%. Aucun problème.
Ce sont des DEM avec revêtement en teflan et électrodes en tantale.
C'est vrai que ce sont des applications industrielles et non à l'échelle laboratoire. Mais à ce que je sache, il existe des DEM à des diamètres trés petit (3mm par exemple).
la marque que nous utilisons est KROHNE, mais ily en a d'autres: EMERSON, ENDRESS HAUSER ,...